06 novembre 2014

Pensées mystiques

La vocation du zen est de nous rendre purs et de nous amener à un état d'harmonie, à un retour à l'équilibre qui est souvent l'état naturel de l'enfant. [Gudo Roshi Nishijima] 


05 novembre 2014

La Naissance de L’art Abstrait

Une invention du 20e siècle !
Au cours de la deuxième décennie du vingtième siècle, un tournant radical et déterminant s’opère en peinture, l’invention de l’abstraction. Certes, depuis la nuit des temps, des formes non figuratives ont été utilisées au sein de programmes décoratifs, par exemple les grecques ornant les terres cuites de l’Antiquité, les arabesques des ferronneries baroques ou les volutes de l’Art Nouveau. Mais ces motifs étaient subordonnés à des finalités extérieures, comme l’embellissement d’un lieu ou d’un objet. La démarche qui caractérise les maîtres de l’abstraction du début du 20e siècle consiste à proposer, purement et simplement, une "image abstraite". Ces images révèlent l’existence de réalités jusqu’alors invisibles et inconnues, que chaque artiste détermine à sa façon, selon ses propres convictions, son parcours et sa culture, de l’art populaire aux théories les plus spéculatives. Chacun des quatre artistes pionniers de l’abstraction, Frantisek Kupka, Vassily Kandinsky, Kasimir Malevitch et Piet Mondrian, aboutit ainsi à sa propre formulation de l’abstraction, indépendamment des autres.

Ils ont néanmoins franchi le seuil de l’abstraction à peu près au même moment, entre 1911 et 1917, simultanéité qui peut s’expliquer par des préoccupations communes. Ils avaient tous une pratique spirituelle ou ésotérique. Ils étaient aussi, pour certains d’entre eux, très attachés à la musique, le moins imitatif de tous les arts, qu’ils ont parfois pris comme modèle. Et, plus généralement, ils travaillaient dans un contexte culturel, en particulier scientifique avec l’apparition de la physique quantique et de la théorie de la relativité, où la notion de réalité devenait problématique. Comme le remarquait Paul Valéry à cette époque, "Ni la matière, ni l’espace, ni le temps ne sont depuis vingt ans ce qu’ils étaient depuis toujours". Dans ce contexte culturel et scientifique du début du 20e siècle, la réalité est moins ce que l’on perçoit à l’aide des cinq sens qu’une entité que l’on approche par des expériences de pensée. Les inventeurs de l’abstraction proposent une nouvelle forme de peinture en adéquation avec cette conception du monde.

Vassily Kandinsky
Moscou (1866) – Neuilly-sur-Seine (1944)
.
Sans titre (Aquarelle) 1910 où 1913
Mine de plomb, aquarelle et encre de Chine
49,6 x 64,8 cm
© ADAGP

Longtemps considérée comme la première œuvre abstraite de l’histoire de la peinture, puisqu’elle est signée et datée de 1910 par Kandinsky, avec au dos l’inscription "aquarelle abstraite", cette aquarelle, estime t-on aujourd’hui, serait plutôt une esquisse pour une huile sur toile, Composition VII, achevée à l’automne 1913.

29 octobre 2014

Désir et sentiment amoureux…


A chaque fois que notre cœur se referme, l’homme meurt de ne plus être aimé et de ne plus être capable d’aimer.  Cette toile est un message pour que notre cœur s’ouvre pleinement et retrouve toute la saveur de la vie.

Penture ; Anna Ribeire
Titre : Désir et sentiment amoureux
Technique : Acrylique sur toile (diptyque, 81 x 130 cm)

23 octobre 2014

L'essence même de la féminité



Même si les différentes images de la femme par le passé persistent dans la mémoire collective, l'image du corps de la femme fut tellement travaillée au cours des siècles qu'elle ne coïncide pas vraiment avec la femme réelle, ni par le passé ni aujourd'hui. 

Passée de la Déesse Mère aux formes rondes et ventrues renvoyant au culte de la fertilité strictement confinés au domaine de la reproduction de l'espèce, puis devenue allégorie sous forme de Déesse, de Nymphes et d'Ondines, en passant par la représentation angélique des Madones Religieuses ou des Vénus Profanes, pour aboutir à la peinture de Portraits de Dames Nobles. 

L'image de la femme se dote aujourd'hui d'une multitude de représentations allant de la figuration à l'abstraction dans l'évocation de l'essence même de sa féminité...

Peinture : Anna Ribeire
Titre : Libre d'aimer
Technique : Acrylique sur toile

16 octobre 2014

Van Gogh : L’exaltation créatrice se mêle à la folie

Au départ, il y a un homme, convaincu qu'il ne saurait exercer une autre activité que celle de pasteur. Comme son père et son grand-père, il travaille dur ; son objectif étant de rentrer à l'Université de théologie d'Amsterdam. En 1878, il échoue au concours d'entrée. Mais Vincent Van Gogh persiste. Sa foi l'obsède. Sans diplôme, sans titre et sans argent, il continue dans cette voie. Il n'admet pas d'y renoncer malgré les tentatives de dissuasion de son frère Théo, celui qui restera toujours son confident le plus proche et qui deviendra par ailleurs un grand collectionneur d'art.
"A quoi pourrais-je être utile, à quoi pourrais-je servir ! Il y a quelque chose au-dedans de moi, qu'est ce que c'est donc !", écrit V. Gogh avant d'être peintre. L'intransigeance de ses opinions, son exigence intérieure et sa misère physique le plongent dans la solitude. Un abîme dont il ne se sort que par l'exercice quotidien du dessin et... la folie.

Sa passion pour la peinture débute l'année de ses 27 ans et sa première toile date de 1881. Il s'agit de "Nature morte avec chou et sabot", qu'il réalise sous la conduite du peintre Mauve. Ce dernier, en découvrant l'œuvre de V. Gogh s'exclame "j'ai toujours cru que tu étais un triple couillon, mais je me rends bien compte à présent qu'il n'en est rien". Le talent s'est révélé, un peintre est né. Lorsque sa maladie se déclare, Vincent s'intéresse au réconfort que la peinture peut lui procurer. La peinture est son seul souci. Le reste lui indiffère.

"Il n'était jamais satisfait de son œuvre, toujours il rêvait au-delà de ce qu'il réalisait... Il rêvait l'impossible... Avec des colères sauvages, il s'emportait contre sa main, sa main lâche et débile, incapable d'exécuter, sur la toile, tout ce que son cerveau concevait de perfection et de génie", dit O. Mirbeau dans "Le Journal" du 17 mars 1901.

De son vivant, V. Gogh reste en marge, son œuvre ne suscite que des critiques négatives, il ne bénéficie pas de la reconnaissance du public. Ce n'est que plus tard que l'on reconnaît toute la valeur de V. Gogh, dans sa maladresse, ses tensions, ses contradictions et que l'on prend conscience du rôle important qu'il a joué dans l'histoire de l'art.

L'homme est méprisé, rejeté par la société. Peu nombreux sont ceux qui s'intéressent à sa peinture. Alors il se peint lui-même pour s'assurer qu'il existe bien. Entre 1885 et 1889, il réalise 43 autoportraits. Il se regarde, se cherche, se scrute, se dévoile et se perd. A travers ses portraits, on observe le destin tragique d'un homme, empreint de frustrations et de folie. De génie aussi. "J'ai toujours un remords et énormément quand je pense à mon travail si peu en harmonie avec ce que j'aurais désiré faire", écrit-il un jour à son frère Théo.

En 1889, pour la première fois, Van Gogh vend une toile. La seule de son vivant. Il en a peint alors plus de 700. Chaque toile est l'éclatement de son monde intérieur, le résultat d'un processus infiniment complexe. Il se dévoue à la peinture huit ans seulement, où il exprime ce qu'il regarde et ce qu'il voit. Huit ans qui feront de lui le fondateur de l'expressionnisme moderne, dans l'intensité de l'expression, une vision subjective du monde, le jeu des lumières.

"Je pense qu'il est parti à 37 ans parce qu'il était hélas arrivé au bout de sa funèbre et révoltante histoire de garrotté d'un mauvais esprit", écrit Antonin Artaud le jour où V. Gogh décide de mettre fin à ses jours, une balle dans la tête.. Ce jour de juillet 1890, il laisse derrière lui 880 peintures qui le classent aujourd'hui au rang des plus grandes figures de l'art.

15 octobre 2014

Qu'est ce qu'une oeuvre d'art ?

A la question, il y a autant de réponses que de représentations de ce que doit être le travail de l'artiste. Marcel Duchamp a révolutionné l'histoire de l'art en affranchissant l'artiste du devoir de fabrication manuelle pour concentrer la création dans le travail de conception.

Dès 1914, Marcel Duchamp exhibe au milieu de son atelier un égouttoir, plus tard, en 1917 un urinoir rabaptisé "Fontaine". Marcel Duchamp n'a rien "fait", du moins il n'a rien façonné, il s'est contenté de choisir l'objet et de l'exposer.


Il s'agissait d'une provocation délibérée. Marcel Duchamp présente sous un pseudonyme un urinoir rebaptisé "Fontaine" et signé par un certain M. Mutt qui a envoyé les six dollars réglementaires pour être exposé au salon "Sociéty for Independent Artists" en 1917 à New York . L'objet déclenche une polémique et ne fut pas exhibé. Marcel Duchamp qui était donc resté dans l'ombre prit la défense de ce nouveau mode expression artistique. Il objecte que l'objet n'a rien en soi d'immoral, pas plus qu'une baignoire n'est immorale " C'est un objet comme on en voit tous les jours dans la vitrine du plombier." Le fait que M. Mutt ait modèlé ou non la Fontaine de ses mains n'a aucune importance. Il a pris un article courant de la vie et fait disparaître sa signification utilitaire sous un nouveau titre. De ce point de vue, il lui a donné un sens nouveau.

La sélection relève d'une intention. La nouvelle dénomination est un travail de création puisque il en ressort un jeu symbolique ... ici évocateur du cycle des flux de liquides de l'organismes : Je bois - j'urine : l'urinoir est une fontaine dont l'homme est la source... Dès 1920, il monte ce que nous appelons aujourd'hui des installations qui expérimentent des effets optiques que le Pop art nommera "psychédéliques".

Pour la petite histoire, l'édition 1917 de Fountain  (l'oeuvre original) a été perdue. Duchamp en fit des reproductions à l'identique en 1964. C'est l'une d'entre elles qui fut acquise en 1986, avec douze autre ready-made, par le Centre Pompidou, pour la somme d'un million trois cent mille francs.

Le Ready-made consiste, initialement à choisir un objet manufacturé et le désigner comme une oeuvre d'art. L'artiste n'intervient que pour les sélectionner, changer leur contexte et leur statut par l'affirmation "ceci est une oeuvre d'art".

13 octobre 2014

L'art numérique bouleverse la compréhension d’une œuvre d'art...


L'histoire se souvient de Picasso ou de Goya pour leur audace à exprimer au travers de leurs créations la quête passionnée de liberté qui les habitait. Une liberté artistique, celle qui doit faire de l'art le sanctuaire des esprits créateurs. Le siècle dernier fut particulièrement prolifique en matière artistique. Certains arts, comme la photographie, le cinéma, ont connu un développement d'une dimension formidable, pendant que les arts plastiques vivaient de profondes mutations. 

Les mouvements cubiste, surréaliste, pour ne citer qu'eux sont d'ailleurs la confirmation que l'art au siècle dernier n'eut de cesse d'être secoué par des révoltes théoriques et esthétiques. Notre siècle, quant à lui, risque de voir de profondes transformations artistiques en raison d'évolutions techniques. Avec l'émergence d'une société informatisée, de nouvelles formes d'art sont-elles appelées à remplacer les précédentes ? 

C'est notamment le cas de l'art numérique, ces œuvres dont la forme et le contenu sont, en partie ou totalement, le produit d'un processus informatique, connaît un développement incontestable. Un vocabulaire particulier auquel on doit se familiariser accompagne l'art numérique, la Cyberculture. 

L'art numérique bouleverse la compréhension qu’on se fait d’une œuvre d’art puisque celle-ci peut échapper à son créateur et mener une vie indépendante dans le monde du virtuel, se lestant de sens que l'artiste n’aurait ni voulu, ni prévu.

12 octobre 2014

Artiste peintre, un métier pas comme les autres ...


L'artiste crée des œuvres d'art ou des actions artistiques qui sont le résultat d'une inspiration, d'une réflexion, et d'une sensibilité personnelle. Le champs d'action de l'artiste étant de plus en plus élargi, il doit avoir un esprit critique très développé. 

Beaucoup croient sincèrement qu'être artiste est un état d'esprit, une qualité intrinsèque de leur être. Ce n'est pas étonnant qu'une telle conviction amène alors le public à confondre vie d'artiste avec vie de bohème avec ses lots de préjugés : artistes rêveurs, déconnectés, etc... 

Certains aspects du métier font que l'artiste travaille dans l'ombre. Le travail de l'artiste visuel est un travail intime. En dehors de sa participation à des performances en direct, l'artiste est seul dans son atelier. Les œuvres collectives sont rares et, contrairement aux danseurs, aux musiciens et aux acteurs qui travaillent ensemble, l'artiste visuel est, par nécessité, un être solitaire. 

Les artistes "engagés" sont habitués à travailler comme si le client n'existait pas. Cet état de fait s'explique en partie par leur formation artistique qui néglige manifestement l'aspect commercial de l'entreprise culturelle et par l'évolution de la fonction de l'artiste dans la société. 

Seuls les artistes "commerciaux" se préoccupent des goûts du public. Les artistes "engagés" dans une démarche plus introspective, ou dans une quête de sens, espèrent, sans s'inquiéter pour autant, que leur travail trouvera écho dans un public pour lequel ils n'ont par ailleurs aucune sollicitude. Et  contrairement aux artistes "commerciaux" qui sont fiers de leurs ventes qu'ils considèrent à juste titre comme une preuve de leur popularité, les artistes "engagés" sont plutôt fiers de la liberté d'exprimer ou d'explorer le monde à leurs manières.

11 octobre 2014

Le Sourire de Marilyn



Une beauté aux allures vaporeuses
Les peines d’une femme amoureuse
D’une vie remplie de sens cachés
Sous une carapace si peu fortifiée

Dans ses yeux le reflet d’une âme
Éternelle au caractère de flamme
Plisse ses grands cils de velours
Oublis infidèles de vœux d’amour

D’une tragédie au sommet de sa gloire
L’œuvre du destin a détruit son histoire
Donnant à son absence pour l’éternité
Les souvenirs d’une légende sacrée

Et quand dans le ciel noir se dessine
Les traits sensuels de la lune mutine
D'envies et de tendresses partagées
Qui se dissipent en nuées évaporées

Quelque part une étoile s’illumine,
C’est le sourire de Marilyn…

Extrait du recueil " La mémoire des corps et du cœur" 
Aux éditions Bleu Ciel et Bleu Marine



La mémoire des corps et du coeur





























Mon cœur est une fleur sauvage
Sans oser laisser paraître
Par manque de courage
Sans avouer l’envie d’être

Les sentiments qui naissent
Se noient dans le néant
Me froissent sans cessent
Et se dispersent par le vent

La mémoire des corps et du cœur
Si nos âmes percevaient le même bonheur

La souffrance ne serait pas maîtresse
Et suivrait le courant de l’eau
Avec passion et tendresse
Emportant tous mes maux

Si nous étions âmes sœurs
Comme la terre et la mer
Je t’ouvrirais mon cœur
Comme une fleur d’outre-mer 

Extrait du recueil " La mémoire des corps et du cœur" 
Aux éditions Bleu Ciel et Bleu Marine

15 mars 2012

Salon du Livre 2012



En séance de dédicaces au Salon du Livre à Paris pour le recueil collectif de pièces de théâtre "A vos Masques" le Dimanche 18 mars de 15h30 à 16h30 (Belgique Wallonie V51).



Neuf auteurs
Neuf aventures à vivre
Neuf pièces à découvrir
Neuf mondes à parcourir...

Préface : Daniel Simon
Couverure : Marie Christine Meunier
Les éditions NOVELAS

29 novembre 2010

Présentation de la couverture Fragments d'Eros

Présentation de la couverture Fragments d'Eros au Salon du livre belge de Uccle le 28 novembre 2010.

31 octobre 2010

Fragments d'Eros

Premier prix du concours Fragments d'Eros [2010]


Fragments d'Eros - Recueil collectif de nouvelles érotiques.
[éditions Novelas]

Auteurs :
Bielecki Isabelle - Caldor Yves
Dumas Jacqueline - Goyens Jacques
Van Puyvelde Stephan - Want Jean-Marc

Préface de Michel Joiret

Illustration couverture : Anna Ribeire
Illustration intérieure : Aurélie Koot

Un recueil collectif de nouvelles érotiques. Un éloge à la diversité, à l’amour, à l’érotisme, sous diverses facettes et c’est parce qu’il est écrit par des auteurs de tous âges, des femmes et des hommes, d’origines différentes qu’il incarne ce dynamisme multiculturel.

Aux éditions Novelas : http://www.novelasasbl.eu/